La trilogie du Vide - Peter F.Hamilton

Difficile de parler de bouquins, trois en l’occurrence  dont la lecture s'est étalée sur de longs mois en raison du rythme de parution au format poche. Au moment de m'y atteler je me dis que j'aurais sans doute dû faire 3 posts, un pour chacun des énormes volumes (8/900 pages chacun). 
La trilogie du Vide fait suite à l'Etoile de Pandore, qui se situe donc dans le même univers. Ensemble ils forment la Saga du Commonwealth. Dans cet univers les humains ont colonisé de nombreuses planètes, voyagent entre elles grâce à des trous de vers ou des vaisseaux allant plus vite que la lumière. L'espèce humaines s'est différenciée entre différentes branches (hautes, avancée, accélérateurs etc) qui se distinguent par leur maîtrise, leur usage de la technologie ainsi que par leur désir d'évolution (l'évolution suprême, l'horizon, étant d'accéder au statut d'être post-physique). Des nombreuses espèces E.T. peuplent également cet univers. Voilà pour le contexte. 

Au coeur de notre galaxie, se trouve le Vide, un trou noir massif d'origine artificiel à l'intérieur duquel existe un univers parallèle dont les lois de la physique divergent des nôtres. La particularité de cet univers et qu'il donne la possibilité à ses occupant de "réinitialiser" leur existence, de faire de leur vie celle dont ils rêvent. Toutefois, cette réinitialisation a un prix : le vide a besoin d'énergie. De beaucoup d'énergie. Aussi pour s'alimenter, il dévore l'espace qui l'entoure (planètes, soleils etc) menaçant par la même l'existence des espèce qui y vivent. Voilà pour les enjeux.

Les personnages, humains pour la plupart forment un ensemble pour le moins hétérogène. Hamilton semble a ce titre aimer les personnages féminins, ayant un gros penchant pour le sexe (cela occasionne quelques scènes cocasses  même si elles n'apportent pas grand chose au récit) et une forte propension à sauver l'univers. Rien que ça. 
L'une des originalités de ce cycle tient dans l'alternance des chapitres qui se déroulent au sein de l'univers "classique" et ceux qui se déroulent au sein du vide. Le contraste est assez saisissant puisque dans un cas on un univers sf tendance hard-science (avec d'ailleurs des passages descriptifs bien lourdingues où j'ai parfois eu du mal à saisir grand chose) et dans l'autre quelque chose qui s'apparente à de la fantasy (même si les propriétés "exotiques" du vide font relativiser cette classification). Contraste également dans le ton puisque si l'un est cynique, l'autre dégouline un peu trop de bon sentiments et autre mièvrerie  A ce titre, l'un des personnages centraux, Edeard pour ne pas le citer, m'a un peu lassé. Trop lisse, trop niais. Trop con. 
Bref, lors de la lecture de l'ultime volume les chapitres situant leur action dans le vide ont été...calvaire serait trop dur...disons guère passionnant. D'autant que leur conclusion laisse un sentiment plus que mitigé sur la nécessité de les avoir autant développé. et c'est là que l'on tombe sur un des défaut majeur du cycle : le délayage. Une habitude de trop nombreux auteurs, poussée ici à son paroxysme. 





N'aller pas croire pour autant, que le cycle ne mérite pas le détour. Bien au contraire. mais il aurait sans doute gagné à être un peu plus ramassé et certains personnages à être un peu moins caricaturaux. Cela n'enlève toutefois rien à ses qualités : il sait se montrer haletant (malgré certaines longueurs , le suspense étant entretenu par l'alternance et la multiplication des points de vue, il est original dans son traitement même si ce n'est pas parfait, et l'univers est très riche. comme dernier reproche je citerais la fin un peu trop "what the fuck" même si elle a le mérite - ou non - d'être ouverte. J'imagine sans mal que la saga du Commonwealth est loin d'être terminée.

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