La cité et les astres - Arthur C.Clarke

Selon la légende, les hommes auraient jadis conquis les étoiles.
Jadis, d'immenses villes auraient fleuri à la surface de la Terre.
Puis les envahisseurs sont venus, laissant l'Humanité exsangue, confinée sur sa planète natale.
Pendant des millénaires, la cité de Diaspar a servi de refuge aux rares rescapés. Une prison dorée, close sur elle-même, sagement gérée par un ordinateur omnipotent. Dix millions d'habitants y naissent et y renaissent artificiellement, sans jamais vraiment mourir...
Jusqu'à l'apparition d'un être unique, Alvin, qui refuse cette existence pétrifiée et sans but. Bravant les lois de Diaspar, il va entamer un fantastique voyage parmi les mondes morts, qui le menera aux confins de la galaxie.

Un space opera flamboyant, empreint de poésie et d'aventure. Une oeuvre inoubliable par l'auteur des Enfants d'Icare et de Rendez-vous avec Rama.

Difficile de classer ce roman tant il est singulier. Utopie/dystopie? Probablement. Les deux se mêlant de manière si intime qu'il est difficile de les distinguer. Diaspar a en effet tout de la cité utopique : stabilité sans failles durant un milliard d'années (!!!), quasi-immortalité de ses habitants, absence de travail, existence consacrée à des futilités typique des sociétés hédonistes... Et dans le même temps la dystopie n'est jamais loin : les habitants de Diaspar ne peuvent plus se reproduire (prix de l'immortalité), stagnation de la société depuis un milliard d'années, existence sans but véritable des habitants de Diaspar...
Pour autant le roman ne se cantonne pas à cela. Le style simple de l'auteur allié à une vision positive (et positiviste comme toujours chez Clarke - il était scientifique après tout), presque naïve (en apparence) font que j'ai eu presque l'impression de lire un comte philosophique nous questionnant sur le devenir (voir la destiné) de l'Homme. L'échelle de temps (qui donne parfois le vertige) choisie par l'auteur n'est sans doute pas étrangère à ce sentiment. A ce titre, bien qu'il ait été écrit en 1956, le propos du livre conserve toute sa pertinence. Mais la grande force du livre est, à mon sens, son pouvoir évocateur, sa capacité à faire naître les images les plus durables (et les plus agréables) chez le lecteur, scotché par tant de poésie. 
La cité et les astres est un grand roman. Je l'ai dévoré en deux après-midi et j'y reviendrais probablement un jour tant il m'a fait forte impression. Du grand Clarke.

Commentaires

  1. Connais po mais je le note !
    Pour ce qui est des images qui naissent dans ton esprit par cette suite de mots, je ne puis que te conseiller la lecture hautement magistrale du Monde Englouti, de Ballard. C'est exactement ça ! De cet auteur, La Forêt de Cristal m'attend, mais je pense que le ressenti sera le même. De la haute voltige de l'écriture, à mettre {presque} au même rang que George Orwell.

    Et sinon, moa je suis d'avis que tu mettes à jour ce blog, et plus vite que ça !!!! (dixit la fille qui a fait silence depuis 1 mois... ahem) Non mais c'est vrai, on n'a pas l'impression que tu es un geek virtuel avec tout ça ! :p

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  2. Salut
    C'est fou j'ai failli acheté le recueil des deux romans de Ballard que tu cite pas plus tard que ce week-end (mais comme j'avais déjà acheté une douzaine de bouquins je me suis dis que ce n'était pas raisonnable). Comme quoi les grands esprits... Il me semble que ces livres font partie d'une série de 4 romans ayant pour thème la fin du monde. J'essaierais de les lire...à l'avenir.
    Concernant La cité et les astres, des personnes à qui je l'avais recommandé ne l'ont pas trouvé aussi bon que moi...du coup je sais pas trop s'il te plaira!
    Pour la mise à jour du blog, ta remarque me fait chaud au coeur et j'essaierais d'être plus assidu à la tâche. C'est vrai que je ne donne peut-être pas l'impression d'être un geek...mais en même temps le titre du blog n'est pas super adapté à ce que j'y fait...je l'ai choisi un peu vite...

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  3. C'est les grands esprits taverniers qui s'expriment aujourd'hui ! J'aime !!! :-D
    Oui oui, ils appartiennent effectivement à une série de 4 romans... C'est une demoiselle un peu bitchie de ce monde verdoyant qui me les a conseillé, moa j'aime bien les conseils des Bitchies !

    Et puis tu sais, le fait que tu sois geek ou non ne nous regarde pas ! Le principal, c'est que tu apparaisses de temps en temps, n'est-il pas ?

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  4. moi aussi j'aime bien les demoiselles un peu bitchie...ahem...ok je sors...

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  5. en relisant mon précédent commentaire je me dis que tu m'as bien fait dévier de mon propos...quel talent!

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  6. Merci merci, la déviance est une des mes spécialités... Et puis quand c'est fait avec amour et application...

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  7. Amour et application...déviance...tout un (charmant) programme...Tu est maître dans l'art du double sens dis moi! Mais trêve de flatteries ma chère Elbereth, je n'ajoute pas un mot de plus de peur cette fois, non pas de dévier, mais de véritablement déraper.

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  8. Loin de moa l'idée de te voir déraper, il est trop tôt pour cela !^^ Et je suis trop sobre pour excuser que ce qui pourrait sortir de nos bouches. Je rejoindrais donc ton silence. Pour l'instant.
    Enfin non, je voulais simplement ajouter, avant de faire silence, c'est que la déviation des sujets est peut-être, à mon goût, ce qu'il y a de plus exquis dans la communication bloggaire. Surtout lorsqu'on est dans une taverne, là, elle devient obligation.
    Je te souhaite bien le bonjour.

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  9. Exquises en effet ces petites déviations...d'autant que tu m'as l'air d'être une personne ô combien atypique, intrigante, talentueuse et charmante (ton image de profil me titille...s'agit-il de toi?)...désolé pour ce petit dérapage contrôlé que j'espère tu saura excuser...je te souhaite également bien le bonjour en t'envoyant un chaste baiser virtuel (tu me fais dire de ces trucs...!)

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  10. Quel dérapage ? J'ai connu bien pire, il n'y a rien à excuser.
    Non, ce n'est pas moa sur l'image (mais qu'il soit bien clair que si j'avais un collier pareil, oui, ce serait moa !^^). C'est marrant, tu n'es pas le premier à me poser la question, je crois que je l'ai bien choisie.
    Une très bonne après midi à toa, cher collègue.

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