Dead Space 2
J'aurais pu vous parler de Warhammer 40000 Down of War 2, de l'intégrale Spawn 9, de l'intégrale Fantastic Four 1969 ou bien encore du dernier bouquin que j'ai lu ou du dernier Clint Eastwood. C'est d'ailleurs ce que j'avais prévu. Mais finalement, achat impulsif et qualité dudit achat oblige, c'est bien de Dead Space 2 dont je vais causer.
Un peu plus de 2 ans après un premier épisode qui a connu un succès d'estime, les petits gars de Visceral Games remettent le couvert en nous proposant de vivre la suite des aventures d'Isaac Clarke, l'ingénieur le mieux burné de la galaxie. Cette fois-ci l'action se déroule 3 ans après les évènements survenus à bord de l'ISG Ishimura. 3 années que ce brave Isaac a passé dans le coma (on en apprendra plus en cours de jeu). Manque de chance, à son réveil (sur Titan) il s'aperçoit que les nécromorphes font des leurs ici aussi. C'est reparti pour un tour.
Autant le dire tout de suite, quiconque a joué au premier Dead Space sera en terrain connu. Le jeu conserve toutes les qualités du premier opus tout en s'efforçant d'en gommer les - rares - défauts. Le gameplay n'a pas bougé d'un iota. Tout juste peut on noter quelques ajouts comme des nouvelles armes et orientation plus action (les ennemis vous attaquent en plus grand nombre - c'est peu de le dire !). Il s'agit toujours d'enchaîner démembrement de nécromorphes (toujours aussi jouissif) avec de petites énigmes très (trop) simples. Mais là où le jeu se démarque quelque peu de son aîné c'est dans la variété des environnements traversés. On a gagné en diversité (chromatique notamment : le jeu affiche enfin une palette de plus de 3 couleurs!) en passant des couloirs confinés de l'Ishimura à ceux (un peu) plus ouverts des bâtiments de Titan. Autre nouveauté : Isaac parle. Je sais, dit comme ça, ça n'a l'air de rien. Et pourtant il faut bien avouer que cela ajoute un peu de densité à un personnage qui en manquait cruellement. Alors bien sûr quand je parle de densité c'est uniquement en comparaison de ce que proposait le premier épisode. L'histoire est également meilleur même si il faut avouer qu'elle n'atteint pas non plus des sommets. Mais après tout ce n'est pas là l'essentiel, tout juste un petit plus appréciable. Notons au passage que la fin du jeu est vraiment lamentable (et arrive de manière assez brutale): son unique vertu étant d'annoncer une suite (en tout cas c'est comme ça que je l'ai perçue).
Mais là ou le jeu impressionne c'est dans l'ambiance qu'il pose. La partie sonore est au moins aussi bonne que celle du précédent Dead Space et ce n'est pas peu dire. Je vous conseille fortement d'y jouer au casque, toute lumière éteinte...une expérience terrifiante qui prouve si besoin est l'excellence de la bande son. Les hurlements des nécromorphes (et de leurs victimes), les grincements de métal ou encore le silence assourdissant des passage en vide spatial garantissent par leur qualité une immersion totale en plein cauchemar. La partie graphique n'est pas en reste. Si le character design et l'esthétique des niveaux sont assez génériques, le rendu du jeu est époustouflant. Sur PC du moins. J'avais testé la démo sur console avant d'acheter le jeu sur PC et je peux donc affirmer (sans réelle surprise) que la version PC est très très largement au dessus de son homologue console. Les effets de lumières (notamment l'éblouissement) et de fumée sont sidérant de beauté. Le jeu est magnifique et prouve que l'unreal engine est encore capable de belles choses.
Au final Dead Space 2 fait presque un sans faute. Les fans de SF notamment seront aux anges lors de certaines (courtes) séquences dans l'espaces. Tout juste peut-on lui reprocher d'être trop semblable au premier opus et l'absence de prise de risque tant au niveau scénariste que du gameplay. Mais je préfère cent fois un jeu efficace mais classique qu'un jeu innovant mais au gameplay bancal (non je ne parle pas d'Heavy Rain...qui n'a rien d'un jeu).8/10

Commentaires
Enregistrer un commentaire