La sagesse de Dune - Frank Herbert

Comme mon pseudonyme l'indique, je suis un fanatique de Dune. Je voue depuis de nombreuses années déjà un culte à cette saga, et son auteur, Frank Herbert. Aussi ai-je eu l'idée de faire une rubrique hebdomadaire dans laquelle je vous citerais un aphorisme de Dune. Ils constituent une spécificité de Frank Herbert qui y a souvent eut recourt dans ses romans, donnant une densité énorme à ses histoires. Il s'agit d'extraits fictifs, placés en début de chapitre et qui apportent souvent un éclairage particulier au chapitre qui est ainsi introduit. Ils constituent des "livres dans le livres" , donnent le sentiment de lire l'Histoire et ajoutent une dimension mythique aux personnage que l'on découvre ainsi, perçus et analysés par les générations suivantes. D'autres auteurs, à sa suite, s'y sont essayé mais jamais avec le brio et le souffle mystique de l'auteur de Dune. Comme c'est la première semaine j'en met deux, issus du Messie de Dune.

Si riches sont les mythes qui demeurent attachés à la personne de Muad Dib, l'Empereur Mentat, et à celle de sa soeur Alia, qu'il est difficile de percer à jour la nature véritable des êtres. Avant tout, il exista un homme né sous le nom de Paul Atreïdes, et une femme nommée Alia. Sur leur chair s'exercèrent les effets du temps et de l'espace. En dépit de leurs pouvoirs visionnaires qui les affranchissaient des limitations ordinaires de ce temps, de cet espace, ils demeraient humains et les experiences qu'ils vécurent furent bien réelles de même que les traces qu'ils laissèrent dans la réalité. Pour mieux les comprendre, il convient d'admettre que la catastrophe qu'ils connurent fut une catastrophe pour la race humaine tout entière. Ainsi donc, l'oeuvre que voici est dédiée, non à Muad'Dib ou à sa soeur, mais à leurs héritiers, à nous tous.

En dédicace à l'Index de Muad'Dib tel qu'il fut retranscrit de la Tabla Memorium du Culte de l'Esprit Mahdi.

Quels que soit le degré d'exotisme atteint par la civilisation, quels que soient les développements de l'existence et de la société ou la complexité des rapports homme/machine, il existe des interludes de pouvoir solitaires durant lesquels l'évolution de l'humanité, son avenir, dépendent des actions relativement simples de certains individus.

D'après  Le livre  saint des Tleilaxu